L’OMS organisera une réunion d’urgence sur l’épidémie de E.Guinea Marburg

Accueil » Santé » Maladies » L’OMS organisera une réunion d’urgence sur l’épidémie de E.Guinea Marburg

L’agence de santé des Nations Unies a annoncé qu’elle tiendrait une réunion d’urgence mardi après qu’au moins neuf personnes en Guinée équatoriale sont décédées des suites de la fièvre hémorragique de Marburg, un cousin du virus Ebola.

L’Organisation mondiale de la santé “convoquera une réunion urgente du consortium du vaccin contre le virus de Marburg (MARVAC)” à 15h00 (14h00 GMT), a indiqué l’OMS.

MARVAC comprend des représentants du domaine de la recherche et du développement de vaccins, travaillant au développement de vaccins contre le virus de Marburg.

Le virus de Marburg est un agent pathogène très dangereux qui provoque une forte fièvre, souvent accompagnée de saignements et de défaillances d’organes.

Il fait partie de la famille dite des filovirus qui comprend également le virus Ebola, qui a fait des ravages lors de plusieurs épidémies précédentes en Afrique.

Il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter Marburg, mais des traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des thérapies médicamenteuses, ainsi que des vaccins candidats précoces sont en cours d’évaluation, a déclaré l’OMS.

L’annonce de mardi est intervenue après que le ministre de la Santé de la Guinée équatoriale, Mitoha Ondo’o Ayekaba, a déclaré lundi soir que neuf personnes étaient décédées lors de la première épidémie de la maladie dans le pays.

Il a indiqué qu’une alerte sanitaire avait été déclarée dans la province de Kie-Ntem et dans le district voisin de Mongomo, avec un “plan de confinement mis en place” après consultation de l’OMS.

Le confinement touche 4 325 personnes à Kie-Ntem, a-t-il déclaré.

Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière qu’il enquêtait sur la cause des cas suspects de fièvre hémorragique dans une région orientale densément boisée près des frontières du Gabon et du Cameroun sur la côte centre-ouest de l’Afrique.

Mais il a indiqué que seules trois personnes avaient montré des “symptômes légers”.

Les neuf décès sont survenus entre le 7 janvier et le 7 février, a ajouté le ministre, des tests devant encore être effectués sur un décès “suspect” à l’hôpital le 10 février.

L’OMS a déclaré lundi dans un communiqué qu’en plus des neuf décès, 16 autres personnes à Kie-Ntem avaient montré des symptômes suspects, notamment de la fièvre et des vomissements de sang.

L’hôte naturel du virus de Marburg est la roussette africaine, qui est porteuse du virus mais n’en tombe pas malade.

Mais les animaux peuvent transmettre le virus aux primates à proximité, y compris les humains, et la transmission interhumaine se produit alors par contact avec du sang ou d’autres fluides corporels.

Selon l’OMS, les taux de mortalité des cas confirmés ont varié de 24% à 88% lors des épidémies précédentes, selon la souche virale et la gestion des cas.

© 2023 AFP

Publications similaires