Nouveaux biomarqueurs et rôle immunorégulateur des microARN

Nouveaux biomarqueurs et rôle immunorégulateur des microARN

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Une étude menée par des chercheurs du groupe Immunologie du diabète de l’IGTP a identifié de nouveaux microARN comme biomarqueurs de la phase de rémission partielle, également connue sous le nom de “phase de lune de miel”, du diabète de type 1, et a lié le microARN miR-30d-5p aux processus immunorégulateurs qui peuvent avoir lieu durant cette phase.

La phase de rémission partielle du diabète de type 1 (DT1), une phase mal étudiée qui est présente chez 60 à 80 % des patients diabétiques, survient après le début du traitement à l’insuline. L’intérêt croissant de cette phase réside dans son association avec les mécanismes d’immunorégulation et de régénération des cellules β productrices d’insuline, qui sont détruites par le système immunitaire des patients atteints de cette maladie. Cependant, les mécanismes immunitaires sous-jacents à cette phase de lune de miel ne sont pas encore clairs.

Auparavant, le groupe Immunologie du diabète a mis en évidence des modifications du sang périphérique au niveau des cellules immunitaires et des cytokines lors de rémissions partielles non observées chez les enfants sans rémission, et a prédit cette phase à l’aide de paramètres immunologiques. Néanmoins, cette étude suggère de nouveaux biomarqueurs épigénétiques (microARN) présents chez les enfants en rémission et montre que l’un de ces microARN (miR-30d-5p) a un rôle immunorégulateur.

Cette étude, publiée à la ARN non codant a été menée par des chercheurs de l’Institut de recherche allemand Trias i Pujol (IGTP), de l’hôpital Germans Trias i Pujol (Badalona), de l’hôpital Parc Taulí (Sabadell), du CMCiB et de l’université d’Oxford.

Les microARN sont de petites molécules d’ARN non codantes qui suppriment l’expression des gènes. Ces microARN sont altérés dans certaines maladies, comme le DT1, mais leur expression différentielle n’a pas encore été étudiée pendant la phase de rémission partielle.

Il s’agit de la première étude montrant une expression de signature microARN unique pendant la phase de rémission partielle du DT1. Ces microARN sont liés à diverses voies du système immunitaire (par exemple, la signalisation TGF-β) et à des processus biologiques étroitement liés à la pathogenèse du DT1 (système immunitaire, mort et stress cellulaires et voies métaboliques).

De plus, en utilisant le modèle murin T1D, les chercheurs ont montré que le miARN le plus différentielment exprimé en rémission partielle, à savoir le miARN miR-30d-5p, module l’expression de gènes impliqués dans l’expansion des lymphocytes T régulateurs (Treg) et est associé avec des niveaux plus élevés de PD-1 (inhibiteur) dans les lymphocytes T, une infiltration réduite des cellules immunitaires dans les îlots pancréatiques et un nombre réduit de lymphocytes T à mémoire centrale potentiellement pathogènes et de lymphocytes T à mémoire effectrice au niveau des ganglions lymphatiques pancréatiques.

L’auteur principal de l’article, Laia Gomez-Muñoz, explique que « ces nouveaux biomarqueurs basés sur l’expression de microARN peuvent être utilisés pour stratifier les patients dans la pratique clinique et pour le dépistage des patients dans les essais cliniques. Aussi, pouvoir associer, pour la première fois, l’un de ces microARN aux mécanismes immunorégulateurs dans le cadre du DT1 met en lumière les processus sous-jacents se produisant lors de la phase de rémission partielle du DT1, aussi appelée « phase de lune de miel », et permet de mieux comprendre l’évolution naturelle de cette maladie et ses différentes étapes.”

Fourni par l’Institut de recherche allemand Trias i Pujol

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